Histoire de l’objet publicitaire, mais d’où viennent les goodies ?
Vous êtes-vous déjà demandé quand le milieu publicitaire a commencé à utiliser les objets de la vie quotidienne pour augmenter leur notoriété ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Aujourd’hui, nous allons faire plusieurs sauts dans le temps pour avoir une vision globale et concentrée du parcours de l’objet personnalisé.
Les débuts de la personnalisation d’un objet
L’histoire de l’objet publicitaire n’est ni claire, ni nette, ni précise. En effet, lorsque l’on effectue quelques recherches pour tenter de trouver la toute première personne ayant eu l’idée de génie de personnaliser un objet du quotidien, plusieurs sources se contredisent et les points de vue diffèrent selon le pays de la source. Pas facile de s’y retrouver !
Si l’on enlève le côté marketing des produits publicitaires et que l’on prend en compte simplement la personnalisation d’un objet, alors les Babyloniens seraient historiquement les premiers à utiliser la personnalisation. C’est en Mésopotamie qu’ont été retrouvé des sceaux cylindriques en pierre gravée entourée d’argile datant d’environ 3500 avant J-C.
Ces sceaux étaient généralement placés autour de jars, de boîtes, de corbeilles ou encore de sacs. Le but était d’indiquer le produit à l’intérieur du contenant, le fabriquant de la marchandise ou encore de son propriétaire. Ce fut la première façon de marquer une marchandise en utilisant une image – que l’on peut apparenter à une sorte de logo.
À qui est attribué le premier objet personnalisé destiné à la publicité ?
Certaines sources disent que le premier objet publicitaire vient tout droit des États-Unis. Cela remonterait au XVIIIème, précisément en 1789. Pour fêter l’élection du premier président des États-Unis d’Amérique, George Washington, des petits pin’s personnalisés son honneur étaient vendus un peu partout aux patriotes. Ce serait la première forme de publicité par l’objet.
Cependant, l’histoire racontée diffère selon les sources. Certaines attribuent le tout premier objet personnalisé à but publicitaire à Josiah Brown, un fabricant de cigares situé à Long Eaton en Angleterre. C’est au XVIIIème siècle qu’il a l’idée de personnaliser les bagues de ses cigares pour booster ses ventes au nouvel an. Sur les bagues, on pouvait lire « Monsieur X vous souhaite une excellente nouvelle année ! ». Excellent coup marketing.
De retour aux États-Unis, cette fois-ci en 1887, Jasper Meek aurait été le premier à avoir l’idée de personnaliser… des sacs ! Travaillant dans le monde de la presse, il souhaitait trouver un moyen de finir ses fins de mois confortablement. Il a alors eu l’idée d’imprimer à l’aide d’une presse le nom de son journal sur des sacs en tissu et les distribua gratuitement à des jeunes élèves pour les aider à transporter leur matériel scolaire. Cette idée de génie a séduit un marchand de chaussures de sa ville qui commença à distribuer un sac imprimé de son nom d’entreprise pour chaque vente de chaussures. Ça nous rappelle les fameux tote-bags que l’on voit partout de nos jours !
Quelle que soit la première utilisation d’un objet publicitaire à des fins de notoriété et visibilité, on peut dire que ces hommes ont été précurseurs du marché de la communication par l’objet que l’on connaît aujourd’hui.
L’après-guerre : l’essor des objets publicitaires utiles
Les traumatismes de la Première et Seconde Guerre Mondiale ont laissé des séquelles pendant quelques dizaines d’années. L’utilité du produit devient alors la priorité pour les consommateurs. Les entreprises, notamment les marques alimentaires telles que Poulain, Banania ou Chicoré vendaient leurs produits dans des boîtes en métal esthétiques à leur effigie afin qu’elles puissent être réutilisées sans fin par les consommateurs. Ces boîtes sont de nos jours très prisées par les collectionneurs !
Années 1980-1990 : le marché des goodies explose
Le mot « marketing » prend de l’ampleur dans les années 80. La globalisation a ouvert de nouvelles opportunités ! La délocalisation des usines a permis (et permet encore) aux entreprises de produire à bas coût. C’est aussi la généralisation de la matière plastique utilisée à tout-va. C’est l’environnement parfait pour la surproduction des objets publicitaires : tee-shirts, stickers, porte-clés, pin’s… Le bon côté est que le monde de la communication a considérablement élargi son horizon en personnalisant de plus en plus d'objets du quotidien.
Malheureusement, à cause de cette surproduction, la qualité et l’image des objets personnalisés se sont détériorées. D’ailleurs, c’est de là que vient le mot « goodies », terme anglais rentré dans la langue française désignant l’objet publicitaire. La réputation qui accompagne ce terme a toujours un impact aujourd’hui et pour beaucoup, les goodies sont directement associés à des mots comme bas de gamme, inutile, fragile, mal conçu… et encore d’autres adjectifs de la sorte.
Des années 2000 à 2020 : un marché de l’objet publicitaire plus réfléchi
Après les nombreuses alertes des scientifiques, la conscience écologique a commencé peu à peu à s’installer dans les mœurs. Les entreprises ont commencé petit à petit à réfléchir à leur façon de communiquer pour tendre vers de l’éco-responsabilité.
Peu à peu, cet aspect est également rentré dans les habitudes d’achat de la majorité des consommateurs. Leurs nouvelles attentes s’articulent autour du respect des différentes normes en vigueur, une réduction de l’empreinte écologique, une production locale, des produits de qualité et durables…
Nous pouvons également noter que l’utilité du goodies, critère très populaire pendant l’après-guerre, est revenu au galop. En effet, selon une étude menée par nos soins en 2021, 89,25% des répondants, soit 241 personnes sur 293, estiment que l’utilité d’un goodies est le critère qui les intéresse le plus. (Pour plus de statistiques sur l'objet publicitaire, téléchargez notre livre blanc !)
Enfin, les entreprises ne se contentent plus de personnaliser un autocollant ou un tee-shirt. Les fabricants comme les sociétés se creusent la tête pour trouver des objets qui sortent de l’ordinaire afin de surprendre leur public. Le but est de marquer l’esprit pour que le client se souvienne de la marque et soit plus enclin à faire un achat.
Les goodies écologiques, goodies éco-responsables et goodies RSE sont les grandes tendances des années 2010 et on ne peut qu’imaginer que cette tendance ne fera que se renforcer dans les années 2020.
Le goodies est passé par de nombreuses étapes avant de devenir l’objet de communication que l’on connaît aujourd’hui. C’est un marché en constante adaptation, très sensible aux fluctuations des attentes des consommateurs. Ce qui est sûr, c’est que l’objet personnalisé a encore de longues années devant lui !
